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Dans le domaine neurologique :
Elles nous ont mené à rechercher des alternatives thérapeutiques à la SCP du NST chez les patients parkinsoniens évolués présentant une fragilité particulière sur le plan cognitif et/ou psychiatrique. C’est ainsi que nous avons montré l’efficacité motrice et la très bonne tolérance cognitive et psychique de la SCP bilatérale du pallidum interne pour cette catégorie de patients, structure particulière par sa triple compartimentation mieux définie que celle du NST.
Une seconde alternative est représentée par la stimulation dopaminergique continue par pompe à apomorphine en perfusion sous-cutanée. Notre groupe coordonne actuellement la première étude contrôlée dans ce domaine visant à montrer l’efficacité et la bonne tolérance de cette technique pour des patients parkinsoniens évolués présentant une contre-indication cognitive et/ ou psychique à la SCP du NST. Une étude de corrélation entre le métabolisme cérébral évalué par TEP-FDG et l’évolution clinique motrice, cognitive, psychique et de qualité de vie sous stimulation dopaminergique continue est en cours de réalisation (étude APOTEP).
Dans le domaine psychiatrique :
En collaboration avec l’Equipe INSERM Avenir « Behavior, Emotion, and Basal Ganglia » de Paris (Dr L. Mallet), notre groupe a participé à l’étude multicentrique française « STOC » qui a démontré l’efficacité de la SCP du NST pour le contrôle des troubles obsessionnels compulsifs (TOC) sévères et résistants aux thérapeutiques médicamenteuses et cognitivo-comportementale.
Notre équipe a en outre démontré chez les mêmes patients grâce à la TEP-FDG que l’amélioration psychique était corrélée avec une réduction de l’hypermétabolisme orbitofrontal observé chez les patients présentant des TOC sévères, suggérant pour la première fois une efficacité obtenue par le biais de la voie dite « hyperdirecte » subthalamo-préfrontale influencée par la SCP du NST.
Notre groupe est également partie prenante de l’étude « STOC Uni/Bil » comparant la SCP du NST unilatérale à la SCP bilatérale pour le contrôle des TOC sévères (PHRC National 2009 coordonné par le CHU de Poitiers) et du STIC 2010 coordonné par le CHU de Bordeaux comparant la SCP du NST et la SCP du striatum ventral pour le contrôle des TOC sévères.
Dans le champ des dépressions sévères résistantes, notre groupe est à l’origine, et assure la coordination, de deux études multicentriques françaises comparant pour la première fois l’efficacité de la SCP du compartiment associatif de la tête du noyau caudé à la SCP du compartiment limbique (nucleus accumbens). La première, intitulée « Pré-STHYM », financée par le laboratoire Medtronic (Minneapolis, Minnesota, USA), est actuellement menée en ouvert et porte sur 10 patients. Elle est destinée à déterminer les paramètres de stimulation optimaux. Des électrodes de stimulation chronique ont été spécialement élaborées pour cette étude par le laboratoire Medtronic (Minneapolis, Minnesota, USA) et mises à notre disposition. Lui succédera l’étude « STHYM » (PHRC National 2008) qui testera de manière contrôlée l’efficacité de la SCP de la partie associative et de la partie limbique de la tête du noyau caudé.
Des études ancillaires neuropsychologiques, métaboliques et électrophysiologiques développées par notre groupe sont incluses dans ces deux projets. Elles sont intégrées dans notre projet pour le contrat quadriennal 2012-2015.
Une alternative thérapeutique dans le dessein d’améliorer les TOC sévères d’une part et les dépressions résistantes d’autre part consiste à modifier l’activité de la partie corticale des boucles cortico-sous-corticales dont le dysfonctionnement participe à l’émergence des symptômes. La stimulation magnétique transcrânienne (TMS) est la technique de choix, dans la région préfrontale dorsolatérale (dépression) ou orbitaire (TOC). C’est pour optimiser le ciblage de la TMS, garant d’un bon résultat clinique, que notre groupe a établi une collaboration avec l’Unité INSERM 746 « VisAGeS » de Rennes (C. Barillot) pour le développement d’un neuronavigateur dédié basé sur l’IRM de chaque patient. Cette collaboration est à l’origine de la création d’une start-up destinée à valoriser cette avancée technologique, à laquelle participe plusieurs membres de l’équipe. Après deux ans d’incubation au sein l’entreprise bretonne Emergys, la Société Syneika a été créée en mai 2009, avec comme objectif de mettre la recherche en imagerie au service de la performance des soins, d’améliorer le confort et la sécurité des patients, d’améliorer la qualité du service rendu au personnel soignant. Le produit, le neuronavigateur Syneika One, sera disponible à partir du quatrième trimestre 2010.
Contrats obtenus dans le cadre cet axe de recherche :
– Financement industriel 2008 du laboratoire Medtronic : 400 k€
– Financement industriel 2008 des laboratoires Medtronic et Homeperf : 28 k€
– Appel d’offre 2008 PHRC National : 900 k€
– Financement industriel 2009 des laboratoires Aguettant et Orkyn : 70 k€
– Bourse AXA 2009-2011 « Research Fund postdoctoral fellowship » : 120 k€