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La maladie d’Alzheimer est la maladie neurodégénérative la plus fréquente. Elle touche plus de 100 000 nouvelles personnes par an. Certains facteurs en augmentent le risque : âge supérieur à 65 ans, mais aussi bas niveau d’éducation, faibles activités cognitives et sociales, facteurs de risques cardiovasculaires (hypertension artérielle, diabète…), antécédents familiaux… Un régime alimentaire équilibré (de type méditerranéen), une poursuite des activités sociales et cognitives après la retraite, une activité physique régulière en diminuent le risque.
Elle se traduit par des pertes de mémoire touchant les faits récents (oubli des conversations voire des événements vécus récemment) s’aggravant progressivement, que le patient arrive un moment à compenser seul (on parle alors de trouble cognitif léger dû à la maladie d’Alzheimer). Lorsque les systèmes de compensation sont dépassés, le patient doit faire appel à autrui pour certaines activités non routinières. On parle alors de stade démentiel léger. Par la suite, la maladie continue de s’aggraver avec apparition de troubles du langage, de troubles de l’orientation, de troubles du comportement et tardivement de signes physiques.
Il reste beaucoup de points d’ombre dans la compréhension de la maladie d’Alzheimer. Deux phénomènes particuliers s’observent au niveau du cerveau : l’accumulation d’une protéine béta amyloïde et la phosphorylation excessive d’une autre protéine, la protéine tau. C’est généralement la première qui est jugée responsable de la cascade qui aboutit à la destruction des neurones. Il reste cependant beaucoup à faire pour expliquer les raisons qui conduisent à l’accumulation de cette protéine et les mécanismes de mort neuronale.
La prise en charge de la maladie d’Alzheimer est multiple. Prise en charge médicamenteuse pour lutter contre les symptômes de la maladie, prise en charge sociale pour aider au maintien à domicile. Les traitements actuels restent symptomatiques et n’influencent que peu le cours évolutif de la maladie. Des traitements visant à lutter contre l’accumulation de la protéine amyloïde ou la phosphorylation de tau sont en cours d’élaboration mais restent pour le moment du domaine de la recherche. Par ailleurs le développement de ces traitements (qui seront d’autant plus efficaces qu’ils seront utilisés tôt) est contrecarré par le fait qu’encore actuellement le diagnostic est tardif. En pratique courante le diagnostic reste purement clinique et n’est fiable qu’au stade de démence légère, soit plusieurs années après que les premiers symptômes se sont installés et que le patient ait commencé à se plaindre.