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La schizophrénie est une pathologie extraordinairement complexe, tant dans son expression clinique polymorphe que dans la physiopathologie qui la sous-tend, la schizophrénie est l’une des affections mentales parmi les plus responsable d’invalidité, de retrait social, de morbidité somatique, et de mortalité par suicide.
La clinique traditionnelle rapporte deux versants : un premier, qualifié indifféremment de « psychotique », « productif », « positif », aisément observable, qui souvent évince le second aspect de la maladie : la symptomatologie déficitaire. Or cette dernière serait directement corrélée au handicap fonctionnel des patients. Elle est constituée d’un ensemble de signes cliniques, dont un sous-syndrome, l’apathie, émerge de part sa grande fréquence chez les patients schizophrènes. Une approche pluridisciplinaire permet d’en approcher l’étiopathogénie. Des protocoles de recherches innovants ont ainsi vu le jour au sein de l’équipe de psychiatrie rennaise. Basés sur l’imagerie cérébrale fonctionnelle, ces programmes visent à une meilleure compréhension des intrications qui existent entre symptômes déficitaires (apathie), perturbations émotionnelles et résistances aux thérapeutiques habituelles.
Si, hier, la qualification des pathologies schizophréniques était basée exclusivement sur la symptomatologie clinique elle s’appuie désormais aujourd’hui aussi sur les dysfonctionnements cognitifs qui accompagnent la maladie. Les fonctions cognitives apparaissent globalement altérées, qu’il s’agisse de l’attention auditive ou visuelle, sélective ou soutenue, de la mémoire explicite, des capacités intellectuelles, des fonctions exécutives. La recherche en psychiatrie rennaise s’est donc emparée de cette problématique cognitive en développant des actions innovantes qui ont abouti à la mise en place de nombreux ateliers de remédiation cognitive et de réhabilitation psychosociale, véritable soutien quotidien aux patients atteints de schizophrénie afin de permettre un retour à une vie sociale satisfaisante.
Les enjeux fonctionnels, sociaux, sociétaux sont majeurs dans la prise en charge de cette pathologie invalidante et encore trop souvent stigmatisée. Tous les efforts de recherche mais aussi de prise en charge clinique doivent être réalisés.