Accueil » Maladies » Sclérose en plaques (SEP) » Qu’est ce que la sclérose en plaques ?
La sclérose en plaques (SEP) est une maladie de l’adulte jeune. Elle débute entre 20 et 40 ans et évolue sur de nombreuses années. Selon les formes évolutives à court, moyen ou long terme, on observe l’installation de handicaps physiques et intellectuels qui peuvent retentir sur l’environnement personnel, social, familial et professionnel.
C’est une maladie inflammatoire du système nerveux central (SNC). Le SNC est composé du cerveau, du cervelet (situés dans le crâne) et de la moelle épinière (située au niveau de la colonne vertébrale).
C’est une maladie démyélinisante, c’est-à-dire qui altère la myéline.
Le cerveau, le cervelet ou la moelle épinière contiennent de très nombreuses cellules dont les neurones. Les neurones sont spécialisés dans la transmission d’information sous forme électrique. Ils présentent des prolongements appelés axones qui permettent cette transmission de l’influx nerveux. Cet axone peut être entouré d’une gaine, la myéline. (On peut comparer la myéline à la gaine de plastique qui entoure les fils électriques).
C’est une maladie auto-immune.
Le système immunitaire est un système de défense de notre corps contre des agents étrangers (bactéries, virus). Dans la SEP, le système immunitaire attaque la myéline des axones du cerveau ou de la moelle épinière. C’est comme si certains constituants de la myéline étaient reconnus comme agent étranger. C’est pourquoi on parle de maladie auto-immune.
Ce n’est pas une maladie héréditaire.
La SEP n’est pas une maladie héréditaire et donc non transmissible génétiquement mais il existe une susceptibilité génétique. En effet, le risque d’avoir une sclérose en plaques quand on a un parent, un frère ou une sœur atteint est très légèrement supérieur (2 à 4%) à celui qui existe quand aucun membre de la famille n’est atteint par la maladie (0,1%).
Qui est touché ?
En France, 50000 à 80000 personnes sont atteintes. Deux malades sur trois sont des femmes. L’âge moyen d’apparition de la maladie se situe entre 20 et 40 ans.
Connaît-on l’origine de la SEP ?
A ce jour, la cause est inconnue. Plusieurs hypothèses ont été émises mais aucune d’elles n’a été clairement démontrée. On parle donc de facteurs favorisants tels que : l’intervention de facteurs environnementaux, la susceptibilité génétique ou l’origine infectieuse (surtout virale).
Comment se manifeste la SEP ?
La SEP peut se manifester de façon très variable selon les patients. Les premiers symptômes sont souvent : des troubles visuels, des troubles sensitifs (engourdissements, fourmillements…), des troubles moteurs (faiblesse musculaire…). D’autres symptômes tels que des troubles cognitifs (perte de la mémoire…), des troubles urinaires et sexuels (incontinence, impuissance…) peuvent se manifester au cours de la maladie. La fatigue est également très fréquente.
Comment évolue la SEP ?
L’évolution de la SEP est difficile à prévoir. Plusieurs formes ont été décrites. La plus fréquente, forme rémittente, évolue par poussées séparées par des phases de stabilisation (rémission). Durant les poussées, il y a apparition ou aggravation de signes de la maladie. Pour suivre l’évolution du handicap éventuel, il a été établi une échelle divisant la SEP en 10 stades. Cette échelle s’appelle EDSS pour « Expanded Disability Status Scale».
Comment fait-on le diagnostic de la SEP ?
Le diagnostic de la sclérose en plaques est basé sur la notion de dissémination spatiale et temporelle. Cette dissémination sera évaluée sur des arguments cliniques (recherche des troubles moteurs, visuels, sensitifs….) et des arguments d’imagerie : l’imagerie par résonance magnétique (IRM) permet la visualisation des lésions. C’est un examen non douloureux. D’autres examens peuvent être utiles pour le diagnostic : la ponction lombaire permet l’analyse du liquide céphalo-rachidien (c’est le liquide dans lequel baignent le cerveau et la moelle épinière). Cet examen permet de faire la différence avec d’autres affections touchant la myéline. Il faut s’avoir qu’il n’existe pas de marqueur spécifique de la maladie aujourd’hui